Abeille Bourbon II
Remorqueur d'intervention de haute mer
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Calendrier : 2009
M.O. : ENSAPLV / ENSIETA
Phase : Esquisse
Equipe : Ecki Csallner - Benoit Drevet - Florian Koeltz - Erwann Le Franc
CONCEPT DU REMORQUER DE HAUTE MER
Ce type de navire de la Marine nationale est destiné à parer les marées noires en intervenant en urgence vers tous bateaux en difficulté. Il existe un navire pour la Bretagne basé à Brest, à partir duquel nous avons mené notre réflexion.
L’objectif était de trouver une solution pour éviter le tossage.
Une double philosophie naît : allier meilleure performance de pénétration dans l’eau en mer formée, et volonté de s’inscrire dans une démarche d’économie d’énergie avec la réduction de rejets de Co2.
La recherche s’est orientée à travers deux axes :
1. La remise en cause de l’étrave à bulbe
La configuration actuelle trouve ses limites en tossage dans de grosses conditions, alors que le programme du bateau est de secourir les autres navires lors des conditions extrêmes.
« Le plantage » est l’autre aspect négatif lié au phénomène de tossage. Chaque fois que le navire tape dans la vague, le navire est stoppé dans sa course en la percutant, générant des embruns considérables, de véritables murs d’eau frontaux, venant s’écraser sur la timonerie.
Chaque fois, cela demande toute la puissance disponible pour relancer le navire jusqu’à sa vitesse de croisière, engendrant d’importants gaspillages d’énergie.
La recherche est alors axée sur une carène « perce-vague », ayant pour objectif de diminuer le tangage et d’éviter ainsi le tossage.
Grâce à l’étrave inversée, le navire entre dans la vague, la perce avec sa vitesse et en ressort moins brutalement. Les mouvements sont plus doux et l’effet d’embruns frontaux face à la timonerie n’existe plus. Les nouveaux écoulements d’eaux générés permettent d’amener ces embruns vers les cotés du navire.
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2. Le changement du mode de propulsion pour une meilleure efficacité lié au programme du navire.
Le programme du navire implique une plage d’utilisation d’énergie très large, et dans certains cas un gaspillage pouvant aller jusqu’à 80% est à noter.
Lors de ses interventions par gros temps, le remorqueur a besoin de 100% de la puissance moteur. Or, pour intervenir, le remorqueur doit être d’astreinte, ce qui se traduit par des prises de positions stationnaires dans les baies ou au large de Brest, avec toute la puissance moteur disponible immédiatement.
Lors de ses prises de positions et de l’attente stationnaire, l’énergie réellement utilisée n’est que de 30% à 40% sur l’ensemble de la consommation. Lorsqu’il est à quai, le ratio passe à 20%.
Le navire est doté de deux blocs moteurs diesel, qui nécessitent 20 minutes minimum de mise en route, ce qui est antinomique avec sa vocation d’intervention immédiate. Cette situation écarte la possibilité de ne laisser qu’un seul moteur en fonctionnement, à part quand le navire est à quai.
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L’idée du projet est de trouver un moyen de varier la puissance afin de répondre aux différents cas de figure du programme du navire.
Le double bloc Diesel laisse place à des batteries de groupes électrogènes de puissances variables, pouvant être sollicitées immédiatement suivant les besoins, reliées à une propulsion électrique dite POD, avec tuyères. L’avantage est que les groupes électrogènes tournent à vitesse constante, induisant une moindre consommation. La puissance devient variable à souhait, en sollicitant ou non ces alternateurs, pour être le mieux adapté suivant la situation : être à quai, prendre une position stationnaire, ou intervenir rapidement sur site.
Par ces deux biais, changement de propulsion et d’étrave, l’énergie gagnée est considérable, et amène ce projet vers un des premiers « navire de travail » éco-responsable.
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Depuis, vérifications faites, le navire « perce-vague » remplit sa mission d’éviter le tossage, et parvient à un meilleur comportement marin et d’écoulement des fluides lui permettant, même par temps calme, de consommer moins que prévu, dépassant largement nos espoirs.